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Agriculture : la Nouvelle-Aquitaine met 28 millions d’euros pour aider les jeunes à s’installer

Écosystème
vendredi 03 mars 2023

En 2023, 750 jeunes seront accompagnés dans leur installation, et 250 personnes en reconversion. Crédits : MB

À l’occasion du salon de l’agriculture de Paris la Nouvelle-Aquitaine a présenté plusieurs mesures de soutien et d’accompagnement des professionnels. Des aides réparties en deux grands axes : le renouvellement générationnel, et la transition agro-écologique.

Au Salon de l’agriculture de Paris, entre deux déambulations dans les allées du parc des expositions, l’heure était aux annonces pour le Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine. Pour soutenir la filière vitivinicole girondine, d’une part, avec le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau. Mais aussi, pour afficher les ambitions du nouveau plan stratégique régional (PSR), en vigueur depuis janvier. « Nous avons voulu, avec cette programmation, préparer l’agriculture de Nouvelle-Aquitaine au monde de demain », a expliqué en préambule Jean-Pierre Raynaud, vice-président de la Région en charge de l’agriculture et de l’agroalimentaire. Trois « grands enjeux principaux » ont été inscrits dans ce PSR : le renouvellement générationnel, l’alimentation durable, et la transition agro-écologique.

« Ce PSR s’appuie sur une enveloppe européenne, et à périmètre égal, nous avons vu notre budget augmenter de 15% par rapport, à la précédente programmation », a poursuivi Jean-Pierre Raynaud. Ainsi, le budget consolidé alloué à l’agriculture, au Conseil régional, s’élève à 230 millions d’euros par an. « C’est important, sachant qu’on est la plus grande région agricole de France, et même la première d’Europe en termes de valeur de la production. »

L’enjeu des futures générations

Le vice-président de la Nouvelle-Aquitaine l’a martelé : l’enjeu principal pour l’agriculture régionale, aujourd’hui, est l’installation de nouveaux professionnels. Jusqu’à présent, la chambre régionale accompagnait chaque année 650 jeunes dans leur installation, pour un budget de 17 millions d’euros. « Cette année, nous avons l’ambition d’accompagner 1.000 installations, grâce à un budget en hausse de 60% qui atteint quasiment 28 millions d’euros », s’est félicité Jean-Pierre Raynaud. Dans le détail, près de 750 jeunes (moins de 40 ans avec une formation de niveau 4) devraient être soutenus, ainsi que 250 personnes en reconversion (âgées de 40 à 55 ans).

La formation n’est pas non plus oubliée, et les fermes des lycées agricoles bénéficieront d’une enveloppe régionale de 36 millions d’euros, dans le cadre du plan pluriannuel d’investissement (PPI). « Cela nous permettra d’accompagner la modernisation de ces fermes pour un budget global de presque 50 millions d’euros, s’est réjouit le vice-président de la Région. Nous voulons en faire des laboratoires de la transition agro-écologique, pour servir de modèle aux futurs agriculteurs. »

Accompagner la transition agro-écologique

Le second axe mis en avant à l’occasion du salon de l’agriculture, concerne la transition agro-écologique. Dans les semaines à venir, le Conseil régional mettra en œuvre une aide, sous forme de forfait, pour accompagner 1.000 exploitations de Nouvelle-Aquitaine. « Nous soutiendrons les professionnels dans la réduction de leur empreinte carbone. Chaque exploitation retenue bénéficiera d’une enveloppe de 18.000 euros, contre l’engagement - après diagnostic - de réduire cette empreinte de 15% », a présenté Jean-Pierre Raynaud. Une mesure qui était attendue, selon Luc Servant, président de la Chambre d’Agriculture de Nouvelle-Aquitaine, « car elle permet d’accompagner la prise de risque de l’agriculteur qui change de système ».

Enfin, pour soutenir les agriculteurs en bio qui « traversent une passe un peu difficile » (-7% de ventes en grandes surfaces l’an dernier), la Région consacre 4 millions d’euros pour accompagner l’ensemble de ces agriculteurs (couplés à 12M€ de l'Union européenne). « L’idée n’est pas d’en convertir de nouveaux, mais de permettre à ceux déjà en bio de passer ce cap, et de ne pas se déconvertir », résume le vice-président de la Nouvelle-Aquitaine.