Arhyze va installer son siège à Bordeaux pour développer son hydrogène vert - Premium

Arhyze se positionne comme « le partenaire d’une transition énergétique locale et durable ». Ses 3 fondateurs, Yann Coulani Jérémy Da Costa et Mathieu Coustets, qui sont des experts des énergies renouvelables, notamment éolien, veulent maîtriser l’ensemble de la chaîne de valeur, du développement à l’exploitation en passant par le financement et la construction d’installations de production d’hydrogène vert. Celui-ci sera obtenu à partir de l’électrolyse et utilisera l’eau comme unique matière première. Quant à l’activation électrique nécessaire pour cette conversion, elle sera alimentée par des panneaux solaires. Contrairement à l’« l’hydrogène gris » produit à partir d’énergies fossiles, cette technologie est donc moins polluante avec un moindre impact sur l’environnement et les émissions de CO2, défendent-ils. Fédérer et mutualiser un projet sur un territoire L’ambition d’Arhyze est d’installer des électrolyseurs au plus proche des utilisateurs et de créer des écosystèmes en fédérant un maximum d’acteurs locaux et/ou collectivités autour de l’hydrogène vert. Et « le panel d’usage est très large » à plus ou moins long terme souligne le cofondateur Jérémy Da Costa : la mobilité urbaine (bus, bennes à ordures ménagères, voitures…), la logistique (camion, poids lourd, chariot élévateur…), les secteurs industriel (chimie lourde, métallurgie, pharmaceutique, agroalimentaire…), portuaire (électrification des quais, mobilité des bateaux…), aéroportuaire (push back, navettes, porte-bagages…) ou encore la distillation. Vers un développement en Nouvelle-Aquitaine Conscients que les projets peuvent prendre plusieurs mois voire année avant de voir le jour, les dirigeants d’Arhyze ont identifié 3 régions principales qu’ils souhaitent développer à la même vitesse : les Hauts-de-France, le Grand Est et la Nouvelle-Aquitaine, laquelle représente « un enjeu important et beaucoup de potentiel ». D’ores et déjà en contact avec le Conseil régional et son agence de développement économique ADI N-A, Arhyze s’inscrit dans deux feuilles de route régionales. D’une part celle concernant l’hydrogène, visant à faire émerger et développer une filière industrielle innovante. Et d’autre part Neo Terra, dédiée à la transition écologique et énergétique. Parmi les pistes qu’Arhyze pourrait envisager : remettre en Nouvelle-Aquitaine la production d’ammoniac (vert), produire de l’hydrogène liquide pour les avions… Des projets qui seront plus matures dans quelques mois. Pour tester la faisabilité d’un projet, des démonstrateurs seraient alors mis en place. Pour financer ses installations dont elle serait propriétaire, Arhyze pourrait s’appuyer sur des partenariats avec des acteurs privés ou publics via la création de SEM. A court terme, les besoins en foncier pour ces « petites usines » seraient de 1.500 à 5.000 m². Situés au plus proche des utilisateurs pour éviter ainsi les coûts de stockage, elles abriteront des électrolyseurs avec une puissance de 2 à 10 mégawatts. Un premier démonstrateur va voir le jour en Charente-Maritime avec une mise en service prévue en fin d’année. Avec ce premier pied, l’objectif sera de fédérer et de passer à un projet à l’échelle du département. Le transfert du siège à Bordeaux en septembre La jeune société parisienne se prépare à déménager son siège social à Bordeaux en septembre prochain et recherche actuellement son nouveau port d’attache. Elle prévoit de conserver un bureau à Paris et de créer progressivement des antennes en local mais « pas avant 2025 ». Par ailleurs, d’ici la fin de l’année, l’effectif va être renforcé de 15 à 20 nouveaux collaborateurs, un rythme d’embauche qui devrait se confirmer l’année suivante. La SAS, qui a levé l’été dernier plus d’1,5 million d’euros pour structurer ses équipes mais aussi développer ses projets, programme un nouveau tour de table « de consolidation » en 2023. Elle prévoit de dégager du chiffre d’affaires à partir de fin 2024.ArhyzeBasée à Bordeaux en septembre 2023Créée fin 2020

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